Lyon, tour de Babel du christianisme
A Lyon, des chants venus de l’autre bout du monde résonnent dans les églises. Ces fidèles d’origine africaine ou asiatique se sont lancé le défi de faire vivre la bonne parole dans un vieux pays catholique.
Sur les affiches qui invitent à participer à son «séminaire de récupération de bénédiction », le Pasteur Ndinga a fière allure. «L’image est très importante dans le travail que nous faisons. Les gens font le trajet d’abord parce qu’ils aiment Dieu, puis pour le pasteur.» . Malgré ces affiches placardées dans les quartiers fréquentés par la communauté africaine, le pasteur évangélique se défend d’un quelconque communautarisme et prêche en français.
Comme les évangéliques, les membres de l’église presbytérienne coréenne font partie d’une communauté en pleine expansion, basée sur des réseaux très actifs. Après les États-Unis, le pays dispose du deuxième plus important contingent de missionnaires dans le monde. Pourtant, la mission à Lyon de la pasteure Koh, de son propre aveu, est plutôt d’entretenir la foi de ses quelques cent cinquante compatriotes expatriés dans la région que de conquérir de nouvelles âmes.