Spécialité médecine légale
En France, environ un meurtre sur deux passerait inaperçu faute d’autopsie.
Si 6000 cas suspects sont examinés chaque année dans l’hexagone, les légistes en recensent près de trois fois plus pour la seule ville de New York, dans le même temps. Contraintes juridiques ou méthodologie différente…
À l’institut médico-légal de Lyon, ce type d’examen aboutit rarement au «happy end» des séries américaines. Point de sourires hollywoodiens et d’intrigues haletantes. Ici, les légistes, «des médecins avant tout», opèrent en s’échangeant des remarques techniques. Coloration du foie, poids du poumon ou de l’estomac…Une batterie de tests et de prélèvements -sang, urines, tissus- est pratiquée sur chaque corps pour reconstituer les faits et remonter à la cause du décès. Et la réalité dépasse parfois la fiction. Le simple accident se révèle être un crime odieux; le suicide, un malheureux concours de circonstances.